Le Port de Scion

Le Port de Scion, livre obtenu en rendant la collection d’artefacts du même nom.

Auteur : Intendant Markan Paige, étudiant en économie.

Difficile d’imaginer le monde sans Port Scion, celui-ci étant essentiel pour les échanges entre l’Empire mathosien et les terres au-delà des mers. Que deviendrions-nous so nous ne pouvions pas échanger le bois de Bois-Granite contre le grès des Iles Kelari ? Ou les minerais des Gorges Ecarlates contre les épices de Shi-Ming ?
Mais dans le passé, notre grande cité commerçante n’était qu’un petit port où les humbles pêcheurs se rassemblaient pour parler des courants marins et des humeurs du temps.

Avec l’expansion de l’Empire mathosien d’un bout à l’autre du continent, un de ses princes, Breldan le Pointilleux comme on l’appela plus tard, comprit que le territoire était désormais trop vaste pour leurs vues simples et démodées. Son frère, le roi Jornir II, avait toujours été plus un guerrier qu’un intellectuel, et était ravi de laisser son cadet, plus érudit, superviser le plan de modernisation de l’Empire.

Breldan parcourut tout le pays, allant à pied, déguisé en simple commerçant itinérant, et une fois son étude terminée, il décida que ce dont l’Empire avait besoin avant tout était un centre culturel et commercial. Caer Mathos était un centre militaire parfait, mais ne pouvait servir d’autres buts.
Il eut alors la vision d’une grande cité portuaire, qui connecterait les lignes commerciales et les routes du savoir mathosiennes, qu’elles soient extérieures ou intérieures.
Son frère eut d’abord du mal à accepter le coût du projet, mais Breldan parvint à le convaincre qu’il rentrerait rapidement dans ses fonds, et il accepta de donner à son frère tout l’or dont il avait besoin.

Il fallut deux décennies pour terminer la construction, qui attira des artisans du monde entier. Une fois achevé, tous s’accordèrent à dire que le Port de Scion, dont le nom serait plus tard raccourci pour devenir celui que nous connaissons aujourd’hui, valait bien tous ces efforts. Il s’éleva comme un témoignage à la force et à la richesse du nouvel empire et fut un moyen grâce auquel les peuples disparates de l’empire se sentirent unis.
Ceux-ci aiment d’ailleurs à dire que si c’est l’épée qui a fondé l’Empire mathosien, c’est l’or qui l’a uni.

Depuis, la tradition veut que le plus jeune des fils de rois mathosiens prenne le titre de Consul de Scion et règne sur le joyau de l’Ouest.