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[Elysha] Cadavres Ecarlates.

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Message  Elysha Sam 21 Avr - 16:37

(Voici une petite histoire ayant lieu alors qu'Elysha faisait encore partie de l'armée, n'hésitez surtout pas à me faire part de vos critiques et suggestions! Bon courage ^^.)

Le capitaine Erik Gjallahörn fixait le campement en contrebas au travers de sa longue vue alors que ses hommes camouflés dans les rares buissons disposés de manière éparses le long des gorges écarlates s'affairaient à encorder leurs arcs en silence.
Cela faisait déjà trois jours qu'ils pistaient les renégats dans l'attente d'une occasion de les frapper et celle-ci s'était présentée hier au soir sous la forme d'une passation de commandement qui lui avait décroché un franc sourire. Selon l'éclaireur qu'il avait dépêché sur place le chef d'escouade Bahmi, Lothar dit "le cruel", avec lequel Erik avait plus d'une fois croisé le fer, avait été relevé de son commandement au profit d'une Kelari aux yeux rouges et à l'allure pusillanime.
C'était le moment idéal, la fillette n'avait pas encore eu le temps d'asseoir son autorité sur ses hommes d'autant que cette nuit la ligne de feux de garde impeccable que maintenait le cruel était totalement disparate.
Erik se fendit d'un mince sourire, jubilant intérieurement alors qu'il se délectait par avance de la victoire, ce coup d'éclat allait certainement lui valoir une promotion. Il pourrait enfin rentrer à Sanctum et demander Jeyne la serveuse en mariage sans avoir honte de sa condition.
Un discret froissement de feuilles le tira de sa rêverie alors qu'un homme masqué, tout de cuir vêtu émergeait d'un buisson comme au ralenti.
Le capitaine se tourna vers lui en reprenant contenance pour l'invectiver à voix basse. « Situation? » L'homme ne réagit pas immédiatement, puis après un bref soubresaut lui répondit d'une voix enrouée et traînante.
-Une trentaine d'hommes... Capitaine.
-Donc ce sera deux contre un, mais avec l'effet de surprise ce ne devrait pas être un problème... Et qu'en est-il de leur chef?
-Morte... Empoisonnée... J'y ai veillé...
-Parfait, regagnes ton poste nous allons donner l'assaut.
L'assassin fit une révérence puis s'éloigna silencieusement en direction de ses camarades tandis qu'Erik ricanait en son for. Tout se déroulait comme prévu, bientôt il mènerait la grande vie et n'aurait plus jamais à mettre les pieds sur des champs de batailles perdus au diable. Mais d'abord il lui fallait mener à bien cette mission, pensa-t-il en plaçant ses mains en porte-voix.
Le capitaine attendit quelques minutes qu'un nuage voile la lune puis émit un hululement auquel répondit rapidement le bruit étouffé de bottes crissant sur les feuilles et le sable alors que la compagnie d'archers sortait de sa cachette pour s'engager sur la pente menant au campement.
Le capitaine leur emboîta le pas en se munissant de son propre arc, une fois à mi distance des premières tentes la compagnie s'immobilisa sur un nouveau hululement.
Les gardiens posèrent genoux à terre en encochant une première flèche comme un seul homme, dardant leurs pointes en direction des feux de garde.
Ils restèrent ainsi durant près d'une minute lorsque décochant la première flèche Erik déclencha l'attaque. Une volée de traits fila dans les airs dans un sifflement soyeux alors que les sentinelles des renégats s'effondraient sans avoir le temps de donner l'alerte.
La lune reparut dans le ciel alors que le capitaine faisait signe à cinq de ses hommes de rester sur place avec lui pendant que les dix autres se diviseraient en deux groupes qui attaqueraient le campement depuis les flancs.
Ses hommes le gratifièrent d'un signe de tête affirmatif, se mettant immédiatement en mouvement, Erik les observa se mettre en place, puis une fois que tous se trouvèrent là où il le souhaitait, le mathosien tira une flèche dont la tête était cerclée de charges explosives.
Il l'encocha rapidement, imité par les autres soldats pour la pointer sur le feu de camp central autour duquel une demi douzaine d'hommes sirotaient ce qui devait être du thé en devisant bruyamment.
Un sourire sadique vint fleurir les lèvres du capitaine alors qu'il lâchait la corde, laissant le dard funeste s'envoler, puis leva rapidement le bras en l'air dans un silence de mort. Un bruit sourd se fit entendre quelques secondes plus tard, des braises s'envolant dans un ballet erratique tandis que les renégats se tournaient vers le feu d'un air surpris.
C'est alors qu'un torrent de feu se déversa sur la cour du camp dans une détonation assourdissante rapidement suivie par un concert de suppliques et de cris de douleur. Des soldats à demi nus pour la plupart jaillirent des tentes à la hâte en hurlant alors que le feu commençait à se répandre dans le campement.
Erik, tel un prédateur implacable les fixait d'un oeil carnassier, attendant patiemment que ses ennemis aient opéré un semblant de rassemblement pour abaisser le bras, déchaînant une averse de mort sur les renégats.
L'acier plut ainsi sur le campement pendant près de dix minutes avant que le capitaine ne donne l'ordre de cesser le feu, ce qu'il fit seulement une fois les carquois vides pour déclarer d'une voix puissante.
-Arrière centre! Aucune perte!
-Flanc gauche! Aucune perte!
-Flanc droit! Aucune perte!
Une vague de joie envahit le mathosien, tant et si bien qu'il dut se faire violence pour ne pas se mettre à danser en jetant armes et armure. Il parvint toutefois à se contenter d'un long ricanement en faisant signe à ses hommes d'avancer alors qu'il abandonnait son arc pour tirer son épée au clair.
Une fois arrivé au camp il laissa aux recrues la tâche d'éteindre le feu et de fouiller les cadavres tandis que lui-même se dirigeait vers le petit chalet en bois mangé aux mites qui servait censément de centre de commandement aux renégats.
Chalet dont il fit sauter la porte en chêne vermoulu d'un grand coup de pieds pour s'engager fièrement dans la pièce exigüe dont il détailla le mobilier, à savoir une table jonchée de piles de parchemins et deux chaises au centre de la pièce ainsi qu'un lit de camp au fond sur lequel était affalé une Kelari aux cheveux bruns coiffés en arrière à la façon d'un pantin désarticulé, un mince filet de sang s'écoulant d'entre ses lèvres alors qu'elle étreignait une coupe de vin vide, ses yeux rubis sans vie fixant le vide.
A cette vue Erik ne tint plus, le mathosien éclata d'un rire hystérique en prenant appui sur son épée tant il était euphorique, il se voyait déjà rentrer à la plume émoussée, saisir Jeyne par la taille en exhibant son nouvel insigne, il imaginait parfaitement l'air admiratif de la serveuse. Il sentait les regards hébétés des gens dans les rues de Sanctum alors qu'il les arpenteraient fièrement, sa belle au bras. Sa rêverie se prolongea pendant une dizaine de minutes pour s'interrompre seulement lorsque son assistant vint lui annoncer que les hommes l'attendaient au centre du campement pour recevoir les nouveaux ordres.
Le capitaine le congédia d'un signe de la main puis s'engouffra à sa suite hors du chalet en reprenant son souffle, essayant vainement d'effacer le sourire béat accroché à son visage.
A l'extérieur les tentes avaient cessé de brûler pour la simple et bonne raison qu'elles ne formaient désormais plus qu'un cercle de cendres parsemé de cadavres au centre duquel se tenait une quinzaine d'archers gardiens au garde-à-vous.
Erik se plaça devant eux en se raclant la gorge puis proclama fièrement en levant son épée au ciel.
« Mes frères! Cette nuit est une nuit glorieuse pour nous, pour Sanctum, Mathos, Les Gardiens mais surtout, une nuit glorieuse pour les veilleurs! » Ses hommes tirèrent tous leurs lames au clair en l'imitant dans un grand cri d'approbation alors que la lumière des feux semblait décliner.
« Nous n'avons pas seulement abattu ces chiens d'hérétiques, nous avons aussi fait passer un message de taille! Les gorges nous appartiennent! » Un nouveau hourra vint faire écho à ses propos alors qu'une brise glaciale se mettait à souffler doucement sur le campement en faisant danser des les cendres alentour.
« Aujourd'hui les gorges! Demain Libremarche! » Clama-t-il haut et fort alors que ses hommes lançaient des exclamations enthousiastes tandis que l'euphorie les gagnait. Euphorie cruellement terrassée par un cri de terreur suivi d'un gargouillis sordide.
Les mathosiens se figèrent alors que les feux s'éteignaient brusquement, plongeant tout le campement dans l'obscurité.
Les hommes échangeaient des murmures paniqués tandis que le capitaine s'échinait à frotter deux silex pour allumer une torche. Il y parvint finalement lorsqu'un nouveau hurlement de terreur se fit entendre.
Erik leva sa torche, l'agitant en direction du son funeste pour se rendre compte qu'un brouillard opaque était tombé sur le camp aussi soudainement que la misère sur le monde.
« Rassemblement! Ralliez-vous à moi! » Tonna Erik, le frisson pernicieux de la peur lui tiraillant l'échine.
Les soldats n'eurent pas besoin de l'entendre deux fois et se précipitèrent en direction de la lumière tandis que de nouveaux hurlements retentissaient autour d'eux. Erik faisait anxieusement le compte de ses effectifs, regardant en tous sens dans l'espoir de voir un hommes de plus surgir du brouillard. Toutefois le compte ne dépassa pas huits têtes.
Le Mathosien se préparait à donner l'ordre de retraite quand il entendit la voix de son second.
« Capitaine! Capitaine ici! Ils sont... Il y en a partout! Ils... Ils sont AAAAAAARGH! »
Il ne lui en fallut pas plus pour que la peur se mette à lui tenailler les entrailles.
« Repli! Suivez moi tous! » Ordonna-t-il en se mettant à courir en direction du chalet, suivi de ses archers. Il ne savait par quel miracle il parvint à se repérer dans cette purée de pois, d'autant que les quelques mètres les séparant de l'entrée lui semblèrent une éternité.
Une fois devant la porte il se retourna en brandissant de nouveau la torche, exhortant ses hommes à se réfugier à l'intérieur pour constater avec horreur qu'il n'en restait plus que trois.
Erik sentait une boule se former dans sa gorge alors qu'il scrutait désespérément les ténèbres environnantes.
C'est alors qu'un cliquetis de métal à seulement quelques mètres en avant lui parvint. Erik sentit son coeur sauter un battement alors qu'il se forçait à ne pas prendre ses jambes à son cou et tenter d'identifier la source du bruit.
Le capitaine plissa des yeux pour tenter de distinguer quelque chose, il demeurait ainsi depuis près d'une minute déjà lorsqu'il aperçut une silhouette humaine qui semblait s'approcher lentement. Ce devait être un de ses hommes, c'était forcément un de ses hommes se dit-il en se relâchant sensiblement. C'était certes dérisoire mais un homme de plus lui semblait déjà une victoire.
Il se préparait à l'interpeller lorsqu'il vit la forme émerger des ténèbres. Un haut le coeur le saisit brusquement tandis qu'il pointait sa lame face à lui en tremblant.
Devant lui se tenait un centurion renégat à qui il manquait un bras et dont la moitié du corps était carbonisé.
Erik recula inconsciemment dans l'encadrure de la porte, une terreur abominable enserrant lentement son coeur alors que d'autres cadavres animés émergeaient du brouillard, bras tendus vers lui en émettant des gémissements sordides.
C'en était trop pour lui, le mathosien se rua à l'intérieur du chalet en glapissant, la horde inexorable le talonnant d'un pas chancelant.
Le capitaine trébucha en se précipitant vers une fenêtre et s'étala de tout son long en lâchant torche et épée, Erik se mit à quatre pattes en gémissant de peur, tâtonnant anxieusement autour de lui en quête de son épée lorsque sa main se referma sur un objet froid et élancé.
Le mathosien tira dessus par réflexe, son visage se muant en un masque d'horreur indicible alors qu'il se rendait compte qu'il avait en main le bras d'un de ses hommes.
Ce spectacle lui arracha un hurlement paniqué alors qu'il rejetait le cadavre loin de lui en se mettant à pleurer comme un enfant.
C'est alors qu'une douce voix féminine se porta à ses oreilles. « Allons il ne faut pas avoir peur capitaine, vous allez les vexer. »
Erik se figea de stupeur, l'homme sur le point de défaillir tourna la tête en direction de la voix, son coeur lui martelant les oreilles, chaque mouvement qu'il faisait lui donnant l'impression de durer cent ans.
La scène qui s'offrait à ses yeux lui fit l'effet d'un coup de masse en pleine poitrine, le laissant muet tant cela lui semblait impossible.
La Kelari censément morte était assise en tailleur sur le lit de camp en sirotant une coupe de vin et lui adressait un sourire timide.
« Les morts ils aiment pas quand on les traite comme des monstres vous savez. » Lui dit-elle d'un ton enfantin.
« C'est... c'est vous qui avez fait-ça...? » Demanda le mathosien d'une voix blanche, ce à quoi la Nécromancienne répondit par un hochement de tête sans se départir de son sourire.
« C'est normal d'avoir peur mais faut pas s'en faire, Doran il fait ça très bien. » Lança-t-elle en claquant des doigts.
« D-Doran? Que... Qu'est-ce que...? » Le capitaine n'eut pas le temps de poursuivre que les planches devant lui volaient en éclat, lui arrachant un nouveau cri de terreur.
« Chhht... ça ira vite, promis! » Dit la Kelari alors que deux mains squelettiques venaient se poser sur le bord du trou rapidement suivi par la créature à laquelle elles appartenaient.
Erik recula en rampant comme il le put, se calant contre le mur en hurlant de plus belle, incapable de détourner les yeux de la créature lui faisant face, un squelette enveloppé dans un grand manteau en loque brandissant une lame acérée dans chaque main, des flammes surnaturelles dansant dans ses orbites.
« Puisse le père de la nuit t'ouvrir ses bras, dis lui que c'est son humble servante, Elysha Selden qui t'envoie. » Expliqua calmement la Kelari en signifiant à Doran qu'il pouvait procéder d'un signe de main.
« Non... Non! NON!!! »

Le soleil venait de se lever lorsque le messager était arrivé dans la chambre de Lothar, celui-ci saisit de la missive d'un air bougon en s'efforçant de se réveiller.
Le vieux Bahmi décacheté le parchemin et entreprit de le lire, ses sourcils se fronçant au fur et à mesure de sa lecture alors que le messager s'étant posté à l'autre bout de la pièce déglutissait avec difficulté en sentant la tension monter.
C'est alors que le Bahmi explosa.
« Elle a quoi?! Cette petite idiote de Kelari a sacrifié toute une escouade! TOUTE une saloperie d'escouade pour ça?! »
Le messager prit ses jambes à son cou alors que Lothar commençait à tout saccager dans sa chambre en hurlant un nom, un nom que l'on avait pas fini d'entendre à Meridian, le nom d'Elysha Selden dite la Funeste

Elysha

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Date d'inscription : 21/04/2012

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