Folie des Eaux

Folie des eaux

La nuit commençait à tomber sur le Bois d'Argent, l'Académie était calme, oubliant presque la joyeuse agitation qui y régnait durant la journée, alors que les élèves s'entrainaient. Les artisans et entraineurs de la clairière d'Argent finissaient leur journée et commençaient à prendre le chemin du retour.

Pourtant à l'approche de la taverne de Davek, un joyeux brouhaha ce faisait entendre. La lumière ainsi que les éclats de rires, venaient se répandre sur la petite place. Plusieurs Gardes Draconiques étaient déjà présents, d'autres arrivaient peu à peu.
Ils étaient venus pour écouter le récit du Hiérarque d'Avalanche, Mav, qui aurait fait des découvertes intéressante sur le Novia.
Certains, poussés par la curiosité sans doute, étaient impatients d'en apprendre d'avantage, d'autres, devaient plus y voir une occasion de se retrouver autour d'une chopine de bière ou d'une verre de vin.
Une chose ne faisait pas de doute, tous étaient heureux de se retrouver ensemble dans une douce ambiance ce soir là, loin des combats habituels.

Les discutions étaient plutôt légère, partant surtout sur les goûts vestimentaires plus ou moins douteux de certains, laissant éclater les rires de certains d'entre eux et les bouderies d'autres. Klembarald avait comme à son habitude sortit sa pipe, ce qui avait dérangé certains, présent dans la taverne. C'est en ronchonnant qu'il finit par sortir sur le palier, rapidement rejoint par Dame Aphykit et le naine Valaya, avec qui ils parlèrent de leur pays respectifs, et se laissant aller aux souvenirs en évoquant Glasmarteau.
Le nain prennait plaisir une fois de plus à donner à la fumée de sa pipe, les formes fantomatiques qui lui plaisait. Tantôt ce fut des oiseaux, ce soir là c'était les portes de la forteresse de Glasmarteau. Valaya semblait fasciné par ses visions vaporeuse qui s'offraient à ses yeux.


Ceux qui était resté dedans, eux commençaient à parler de ce qui les avait mené à la taverne ce soir là. Peu connaissait l'histoire du Novia, certains en avait seulement entendu vaguement parlé. Leyah leur expliqua alors les souvenir qu'elle avait de sa conversation avec son ami Mav à ce sujet là. Il faut dire qu'il était passionné par cette histoire.
Le Capitaine Estrael avait affronté le seigneur Akylios à bord de son désormais légendaire navire, le Novia. Pourtant le navire et son Capitaine étaient rentré au port, porteur d'une malédiction. C'est après avoir laissé son équipage, qu' Estrael reprit le large, et que le Novia fut engloutis par les eaux.
Il ne faisait aucun doute, que Mav leur en apprendrait d'avantage sur cette histoire ce soir même. Pourtant, le temps passait et le Hiérarque se faisait attendre.
Alors que tous sortirent rejoindre ceux qui étaient aller discuter devant la taverne, Leyah en profita pour voir si elle n’apercevait pas son ami au loin. C'est à ce moment là qu'elle sentit le sceau dans sa poche emmètre une légère énergie. Elle s'éloigna du reste du groupe et glissa la main dans sa poche, saisissant la lourde pièce d'argent. Elle entendit alors la voix qui l'appellait.

Eleonore, qui possédait un sceau identique au sien, et qui était présente avec Abbathor à la taverne il y a peu lui expliqua qu'ils avaient un soucis. Tout deux étaient partit pique niquer en amoureux à Ombrelune, quand ils entendirent quelqu'un hurler. La voix leur étant familière ils étaient aller voir et se rendirent compte qu'il s'agissait de Mav, perché sur un rocher et hurlant des absurdité à s'en arracher les cordes vocales.
Le Mathosien n'en était pas à son premier coup de folie, hurlant après Akylios, devenant incontrôlable, et ne ce souvenant jamais de rien. Mais ses crises de folies étaient en général courtes. Visiblement cette fois ci, rien que pouvait faire les deux nains permettait de la calmer. Il était même menaçant, une dague à la main, pointée en direction de ses deux amis.

Devant la taverne, et voyant l'expression de Leyah changer, devenant plus grave, le Légat Henn interrogea celle ci sur ce qui lui arrivait. Inquiète pour son ami, elle demanda aux gardes de l'accompagner jusqu'à Ombrelune afin d'aller à son aide.
Ni une ni deux et sans poser de questions, tous enfourchèrent leur montures et partirent à bride abattue, les sabots soulevant la terre et battant le sol dans un bruit sourd.



Du Contournement de Haute-Clairière à la Route de l'Observateur, ils ne ralentirent pas le rythme, se pressant de rejoindre les Hautes Terres d'Ombrelune. Ils se dirigèrent vers le lieu indiqué par Leyah. De la rive, ils pouvaient apercevoir Sanctum, dominant la mer.
Mav se trouvait sur un ilot quelques mètres devant eux. Eleonore et Abbathor se trouvaient avec lui, a essayer de le raisonner. Leyah se précipita pour rejoindre ses trois amis, suivie de près par les gardes. Tous... Sauf un. Klembarald le mage nain, rechignait à approcher l'eau. Il resta sur la rive, observant de loin, tendant l'oreille pour entendre.

Sous l'emprise de la folie, dague à la main, Mav ne se laissait pas approcher, ne reconnaissant pas ses amis. Il prenait visiblement Abbathor pour le Capitaine Estrael, lui ordonnant de lui indiquer l'épave du Novia avant qu'il ne perde patience. Ce n'est qu'en jouant le jeu qu'ils arrivèrent à le calmer et à le désarmer. Lui promettant de le conduire jusqu'au lieu du naufrage.
Tous cherchaient un moyen de lui faire reprendre ses esprits, en vain. Ce n'est que la belle Aphykit qui reconnu en lui l'emprise des abyssaux. Elle expliqua à ses compagnons que rien qu'ils ne pourraient faire de le raisonnerait, qu'elle ne connaissait qu'un moyen. L'elfe leur parla alors d'un rituel qu'elle était en mesure de réaliser à l'aide d'une potion capable d'apaiser l'esprit et d'un artefact abyssal dont la puissance serait neutralisée.

Klembarald, toujours sur la rive, hurlait pour se faire entendre de ses compagnons, ces derniers insistèrent pour que le nain les rejoigne sur le petit ilot. Plutôt retissant, il finit par se décider non sans mal de sauter à l'eau. Mais le nain coula comme une pierre, se débattant comme un diable dans l'eau. Valfaras plongea pour venir à son aide, et Athma qui ne cessait de se moquer de lui, l'aida à remonter sur la terre ferme.

Valaya, avait tendu l'oreille lorsqu'Aphykit avait expliqué son rituel. Elle annonça qu'elle était en mesure de réaliser une telle potion mais que pour cela elle aurait besoin d'un ingrédient difficile à avoir. Elle hésita un peu, avant de finir, sous la pression des gardes impatients, par leur révéler que la seule personne qui à sa connaissance en possédait était Temur Arslan, le maître ramasseur de Méridian. La plante en question était une Larmerouge, une plante rare ne poussant que dans les profondeurs du Lac de la Consolation.
Pénétrer la capitale renégate était évidement risqué, mais avaient t'ils le choix s'il voulait sauver Mav?
Leyah qui avait déjà été à Méridian à plusieurs reprise, se proposa de s'y rendre accompagnée des deux voleuses Lylouh et Lido. toutes deux acceptèrent de s'affranchir de cette mission sans hésiter.


Klembarald prit alors la parole à son tour. Il évoqua la possibilité de créer l'artefact dont avait besoin Aphykit pour son rituel. Divaguant dans ses souvenirs, ayant une tendance à se laisser éloigner du sujet principal, il généra rapidement l'impatience de ses compagnons. Mais le nain ne comptait pas se faire brusquer... Il leur parla alors d'un écrit sur lequel il était tombé un jour.

"Entre elfe et Kelari, l'oeil de la tour vous regarde et vous protège."

Le groupe s'interrogea, Athma grimaça en rétorquant qu'elle ne comprenait rien à ce charabia. Leyah fut la première à comprendre qu'il faisait référence à Santic. L'oeil dans la tour de Vérivage, entre le Bois d'Argent et Libremarche, entre elfes et kelaris... LA bénédiction du dieu de la mer leur était nécessaire.
Il leur parla encore de deux objets, un calice, et une pierre très rare. Aimant parler par énigme, il ajouta que les deux étaient l'opposé de l'autre. Il ajouta en voyant le regard dépité de ses amis, las de devoir réfléchir alors que le temps leur manquait, qu'il s'agissait d'un calice abyssal. Valfaras comprit que le fameuse pierre rare était une pierre de source enflammée. L'eau et le feu... Deux contraires qui s'annulent.

Le guerrier Supremokans avait réagit en entendant parler du calice abyssal. Il possédait un pendentif pris sur un abyssal qu'il avait abattu et qui lui permettait de localiser ce genre d'artefact bien que sans précision. Voilà une nouvelle qui arrangeait bien la petite troupe. Si au moins ils savaient ou chercher, cela leur ferait gagner un temps précieux.

Valfaras lui, avait souvenir d'une pierre de source enflammée gardée par une Kelari, dans le Gouffre Incandescent, sur l'Ile de Braise. Un lieu guère des plus accueillant, mais ou pourtant certains devraient se rendre et y affronter la chaleur et les capricieux.

Alors que Mav s'impatientait et tentait une fois de plus de disparaitre pendant que l'on ne prenait guère attention à lui, Leyah prit les devant en formant différents groupes qui se rendraient au différents lieux indiqués.
Ils devaient tous se retrouver une fois leur tâche accomplie sur l'Île de Vérivage, dans la tour, proche de l'oeil de Santic.

Chacun enfourcha à nouveau sa monture, et tous prirent la direction qui leur avait été indiqué. Seuls restèrent sur place, Mav, Abbathor et Aphykit. Ces deux derniers avaient la non moins lourde tâche que de conduire Mav jusqu'au lieu de rendez vous. Cela ne serait pas une partie de plaisir pour eux et Aphykit rechignait déjà trouvant une telle tâche ingrate. Mav était loin d'être coopératif et le nain du entrer dans son jeu et tenir le rôle du capitaine Estrael. S'arrêtant sans cesse, la folie lui faisant faire n'importe quoi, voulant faire un radeau à partir d'un arbre se trouvant sur leur route, prenant la moindre coque de noix pour le Novia, Mav ne cessait de ralentir, poussant à bout ses accompagnateurs qui finirent par l'assommer pour gagner du temps. Aphykit se chargea alors non sans plaisir d'effectuer ce geste et Abbathor, bien que nain souleva son ami Mathosien et le porta pour continuer leur route.

N'ayant pas ralentit le rythme de leurs montures et ayant traversé le bras de mer les séparant de Libremarche en ayant pris soin de reprendre leur souffle quelques instants sur l'Ile de Vérivage, Lylouh, Lido et Leyah foulaient enfin la terre renégate. Elles décidèrent de couper à travers champ pour rejoindre Méridian, les routes étaient parsemées de patrouilles. Trois gardiennes en terre ennemie ne serait pas accueillies à bras ouvert. Galopant sans hésiter, sautant les murets, évitant de se faire repérer, les trois cavalières se trouvèrent rapidement face à la cité.


Athma, Supremokan, Ascheritt et Eleonore, sont eux partit à la recherche d'un calice dont ils ignoraient a peu près tout, à l'exception faite que Supremokan avait lui même un artefact permettant de localiser les objets provenant du culte des abyssaux, la pierre de Grunn. En premier lieu, il s'arrêta pour commencer une invocation afin d'activer le pouvoir de la pierre. Ses paroles étant totalement incompréhensibles pour le reste du groupe, ceux ci ne se génèrent pas pour rire ouvertement du guerrier elfe.
La petite troupe se dirigea vers l'ouest en suivant les indications de la pierre, et ils tombèrent sur une faille de la mort, qu'ils se virent obligé de sceller, malheureusement, ils ne trouvèrent rien sur les cadavres. Ils se remirent alors en route, longeant les fermes abandonnées d'Ombrelune jusqu'à trouver une faille en cours d'ouverture, ils s'approchèrent avec prudence...
Le Mathosien Ascheritt et la naine Eleonore n'arrêtaient pas de se disputer à coup de joutes verbales plus ou moins cinglantes, l'ouverture de la faille leur fit enfin cesser.
Le combat fut rapide, la naine semblait bien s'amuser pendant que les autres était plutôt concentrés sur leur combat. Malheureusement, le combat terminé, le groupe ne trouva rien qui ressemblait de près ou de loin à un calice une fois de plus.


Menés par le guerrier Valfaras, le légat Henn ainsi que les nains Valaya et Klembarald rejoignirent la pierre de transport qui se situait sous le pont de Sanctum afin de rejoindre le Fort Zarnot sur l'Ile de Braise. Ils s'enfoncèrent alors dans les terres, profitant au passage de la beauté du paysage et de la fraicheur qu'offrait la jungle à l'ombre des arbres. Ils avait bien raison de savourer cet instant car leur route les menait droit au coeur du volcan. En longeant les ruines de Nykantor, ils pouvaient déjà apercevoir devant eux les hauteurs du Mont Carcera dont ils allaient pénétrer les entrailles.


Atteignant alors l'entrée Sud du Gouffre incandescent, il prirent conscience que ce qui les attendait ne serait pas une partie de plaisir. La chaleur étouffante se faisait déjà ressentir. L'air était brulant, presque irrespirable. De sourds grondements remontaient du coeur du volcan, le magma bouillonnait, laissant échapper des vapeurs toxiques. Et au milieu de cet enfer se baladaient des capricieux et des esprits des flammes guère plus accueillant que le lieu lui même. Les quatre gardes s'engouffrèrent dans les entrailles du monstre, espérant pouvoir en ressortir au plus vie avec la fameuse pierre.


Portant Mav, Aphykit et Abbathor, n'avaient pas progressé bien vite. Arrivé au niveau du village des Tourbiers, Mav se réveilla brusquement et appela les gardes qui se trouvaient non loin de là qui ne lui prêtèrent guère attention. Quand il remarqua les Tourbiers il eu l'impression qu'ils cachaient quelque chose, il rentra alors dans une de leur cabane et commença à prier devant l'une de leur statuette, annonçant que c'était là un endroit pour vénérer le grand Akylios.
Aphykit tenait les Tourbiers à distance pendant que le nain tentait encore désespérément de faire entendre raison à son ami. Pourtant celui ci ne semblait pas même l'entendre. Chaque chevreuil qui croisait leur route était systématiquement tué de sang froid. Mav, en tant normal n'aimait guère la compagnie des familiers de ses amis, mais pour autant, jamais il n'aurait tué un animal ainsi.

A l'approche de Méridian, les trois voleuses avaient laissé leur montures à l'abri des regards, au pied de la haute muraille Ouest de la capitale. Elles s'étaient dirigée vers le Nord, contournant la ville de façon à accéder aux toits. Une sentinelle, une machine Eth, gardait le lieu. Il n'aurait pas été une bonne chose que de se faire repérer et tenter de l'affronter si elles ne voulaient pas se retrouver prise au pièges rapidement par les gardes de la ville. Tel des chats sur le toit, elle avancèrent prudemment.


Lido resta en hauteur et se fondit dans l'ombre pour surveiller leur arrières et surtout les aller et venu de la sentinelle. Leyah et Lylouh, elles approchèrent au plus près le rebord de la structure architecturale et prirent le temps d'observer ce qui se passait en bas. Tout semblait plutôt calme, mais les gardes tenaient leur poste et ils étaient trop nombreux pour s'aventurer en bas sans se faire repérer. Une idée un peu farfelue traversa alors l'esprit des deux elfes. Lylouh avait une tenue plutôt... Légère. Et comme l'avait soulevé le Consul Astagar la vieille, cela pouvait être une bonne façon de distraire l'ennemi. Leyah se dissimula dans l'ombre à son tour et Lylouh tira une flèche aux pieds d'un garde. Celui ci se retourna vivement et chercha d'ou venait le projectile, les autres l'imitant rapidement. son regard finit par tomber sur l'elfe, perché sur le toit. La nuit aidant, il était pour eux quasiment impossible de dire si elle était elfe ou kelari. Ils s'approchèrent alors, en oubliant par la même occasion leur poste.
Leyah profita de cet instant ou le passage était libre pour descendre du toit, se glissant en silence dans l'allée des marchands. Elle reconnu sans difficulté celui qu'elle cherchait. Son étal était couvert d'herbes et plantes en tout genre. Elle s'empressa de lui demander ce dont elle avait besoin, lui déposant une bourse plutôt bien remplie. Le marchand commença alors à fouiller dans ses différents sacs, prenant son temps, se disant que si la garde tombait sur la gardienne, il pourrait peut être recevoir une récompense en plus de la bourse de cette dernière. Perdant patience, consciente que le temps passé ici était risqué, Leyah planta sa dague dans la table, lui ordonnant de se dépêcher. Il accéléra le mouvement et finit par lui donner une petite bourse contenant la fameuse Larmerouge. Elle remonta alors rapidement sur le toit, et les trois gardes Draconiques s'enfuirent en vitesse alors que les gardes semblaient comprendre enfin ce qu'il se passait. Elle récupérèrent leurs montures là ou elles les avaient laissé et partirent en direction de Vérivage sans perdre de temps.

Supremokan et sa petite troupe s'étaient remis en route vers l'un des lacs d'Ombrelune, le signal de la pierre était bien plus fort que sur les deux premiers lieux. Lle groupe se retrouva face à l'entendu d'eau cernée par les tourbiers, les créatures s'étaient cachées en voyant les aventuriers arriver. Ils plongèrent dans le lac mais après quelque explorations sous marine, ne trouvèrent qu'un tonneaux de bière abandonné, rien d'autre... Le groupe commençait à perdre patience et questionna Supremokan sur la pierre, celle ci semblait surtout les faire tourner en bourrique.
L'elfe sembla un peu déstabilisé quand l'artefact se mit à luire, il l'inspecta et, celui ci avait l'air de montrer un village Sobek non loin. Ils se remirent en route à marche forcée, longeant le lac espérant enfin trouver la fameux calice.
Une fois arrivé aux abords du village, ils aperçurent un ritualiste abyssal qui gardait une hutte, celui ci rencontra une flèche accompagné de quelques boules de feu, les Sobeks prirent la fuite vers les collines, le calice était là, devant la hutte, il était laid, disproportionné mais avait la qualité d'être en or, le groupe le pris donc avec hâte et s'en alla vers l'ile de Vérivage.


Ecrasés par la chaleur infernale du Gouffre incandescent, le quatuor à la recherche de la pierre de source enflammée ne cessait de courir, explorant le moindre recoin du volcan, tentant de progresser non sans difficulté dans cet enfer. Valfaras avait déjà vu cette pierre, mais ce dédale de lave durcie et de roches en fusion aurait désorienté Maelforge en personne.


Les capricieux étaient loin d'être une compagnie agréable et le petit groupe du en affronter nombre d'entre eux pour continuer leur progression. Un véritable torrent de lave s'entendait en direction de la Fracture Basaltique, au loin ils pouvaient apercevoir le Guet de Braise. Pourtant ils en semblaient si loin. Comme dans la gueule d'un monstre, le Mont Carcera s'élevait en dent de pierre allant déchirer le ciel. Les compagnons semblaient bien petits et impuissants face à telle immensité.

Apercevant alors un passage dans la roche, Valfaras sembla reconnaitre le lieu de ses souvenirs. Le petit groupe s'enfonça alors dans une grotte profonde ou la pierre de source ne manquait pas. Les cristaux perçaient la roche de part et d'autre. Ils finirent par voir enfin la pierre tant recherchée. Une prêtresse Kelari semblait la vénérer. Loin de se poser la question si elle leur cèderait ou non la pierre, ils s'empressèrent d'assommer la femme et s'emparèrent de la précieuse pierre avant de prendre enfin avec soulagement la direction de la sortie, bien que les nains partageaient l'idée qu'un bonne bière avant de repartir n'aurait pas fait de mal. Mais le temps pressait, ils devaient rejoindre Vérivage au plus vite. Ils revinrent sur leur pas, bien heureux de sortir de cet enfer, profitant de retrouver l'air frais sur leurs visages.

Le groupe en provenance de Méridian fut le premier sur l'île, rapidement rejoint par les autres. Mais même arrivé là haut Mav n'était pas prédisposé à garder son calme...
Il est tombé de la tour... trop près du bord il a glissé et c'est écrasé plus bas... mais il faut croire que la folie qui l'habitait le protégeait. A1 nouveau en haut, il a voulu rejoindre la mer en sautant du haut de la tour... Mais Lylouh et Ascheriit l'en ont empêché à temps. On ne saurait trop dire à quel moment dans sa folie, il s'était finalement retrouvé... En slip!


Etant enfin en possession de la plante nécessaire à sa potion Valaya se mit à la préparation de celle ci. Pendant ce temps une joute verbale commença entre Athma et Lylouh, cherchant qui des deux était la plus belle, la mieux vêtue et la plus jeune ou du moins ce genre de choses... Mav profita une fois de plus de la distraction occasionné pour tenter de filer à nouveau, rapidement bloqué à l'entrée de la tour par Supremokans, Leyah, Abbathor et Eleonore. Perdant patience, le guerrier l’assomma sans demander son reste puis le ramena jusqu'en haut.


Klembarald et Henn avait eux commencé à prier Sanctic, ils demandèrent à d'autres de se joindre à eux et bien que légèrement retissantes, Leyah et Eleonore s’exécutèrent alors qu'Aphykit pouvait enfin entamer son rituel. Valaya fit absorber la potion à Mav alors que l'elfe commençait ses incantations, utilisant le pouvoir des deux artefacts et de la bénédiction du dieu de la mer.


Une fois le rituel accomplit, il ne fallut que quelques instant à Mav pour reprendre connaissance et au passage ses esprits. Il se releva d'un bond et réalisant avec horreur et terriblement gêné de sa... Tenue plus que légère et que tout les regards étaient braqués sur lui. Il s'empressa de cacher son seul vêtement avec ses mains bien que tout le monde avait largement eu le temps de voir.
Ne comprenant pas ce qu'il faisait là ni ce qui venait de lui arrivé, le corps couvert de bleus et d'égratignures, assiégé de toute part de questions de la part de ses amis, il se précipita pour récupérer sa robe un peu plus loin et la renfiler avant d'envisager de leur répondre.


N'ayant aucun souvenir de ces dernières heures, il leur raconta alors ses découvertes qui l'avaient mené jusque là. Après avoir passé plusieurs jours à étudier Akylios et le Novia plus particulièrement au Choeur des Labeurs, il aurait découvert que lors de son dernier voyage, le navire aurait eu à son bord, l'une des pierres miroitantes des rois sorciers. Peu de ceux qui étaient présents dans la tour connaissaient ces fameuses pierres. il leur expliqua que celles ci permettraient de traverser le voile. Il s'était donc empressé de se lancer à la recherche de l'épave, espérant trouver cette fameuse pierre, et pourquoi pas faire d'autres découvertes. L'avait il trouvé? Lui même ne le savait pas. Il se souvenait seulement d'un parchemin sur lequel il avait mis la main avant de sombrer dans la folie abyssale, sous l'influence d'Akylios.
Il sortit alors le fameux parchemin, le déroula et le lu à haute voix.


Mav expliqua qu'il avait le sentiment que cette énigme était en rapport avec le Novia et qu'il souhaiter la déchiffrer mais qu'il en était bien incapable. Des gardes Draconiques présents, seul Lido souleva le fait que cela devait se trouver sous l'eau au vu du passage ou il était dit "retenez votre souffle". Mais tous étaient bien trop fatigués pour tenter de résoudre quoi que ce soit. La nuit avait était particulièrement éprouvante pour chacun. Mav étant enfin tiré d'affaire, tous prirent alors le chemin du retour.
Leyah resta avec Mav, une fois de plus il ne ce souvenait pas de ce qu'il c'était passé et elle le savait, lui raconter tout cela serait long. elle lâcha un soupir et emmena son ami avec elle, soulagée de le retrouver enfin. elle récupéra le parchemin pour qu'il puisse être étudié au sein de la garde. Il ne faisait pas de doute que celui ci les emmènerais dans de nouvelles aventure s'ils souhaitaient en savoir plus. Pour le moment, l'énigme gardait son secret.

(hrp récit de abbathor)

Journal du faux Capitaine Estrael.

Une fois les différents groupes partis chacun leur côté pour trouver les différent objets et matériaux pour soigner Mav, Aphykit et moi même avons eu la non moins lourde tache de faire venir Mav jusque l'île de Vérivage...
Mais Mav était loin d'être coopératif, il a fallut que j'entre dans son jeu et que je prenne le rôle du Capitaine Estrael, Capitaine du Novia.

Aphykit trouvait la tâche vraiment ingrate, lui faire entendre raison n'a pas été facile au début, mais quand nous avons eu l'idée d’assommer Mav pour gagner du temps et avancer plus vite vers l'île alors elle fut plus intéressée.
Pourquoi l'assommer ? Parce qu'il s'arrêtait souvent... très souvent... D'abord à un arbre, il voulait un faire un radeau, ensuite à une épave qu'il à prit pour le Novia.
Si un jour tu lis ses ligne mon ami sache que je suis désolé d'avoir pris cette décision.

Aphykit passa donc à l'action et assomma Mav, une fois endormit je l'ai porté jusqu'au village des Tourbiers... où il se réveilla brusquement et appela les gardes qui se trouvaient tout près de nous... Heureusement ils ne lui prêtèrent pas attention.
Quand Mav remarqua les Tourbiers il eu l'impression qu'ils cachaient quelque chose, il rentra alors dans une de leur cabane et commença à prier devant l'une de leur statuette... en disant que c'était un endroit pour vénérer le grand Akylios.
Pendant ce temps là Aphykit tenait les Tourbiers à distance et moi j'essayais de faire entendre raison à Mav.
Faire entendre raison à Mav... hum... je crois qu'à ce moment il m'entendait pas mes paroles... à chaque fois qu'il croisait un chevreuil il le tuait de sang froid... triste image venant de mon ami, lui qui aime tant la nature et la vie.

Après avoir traversé le village des Tourbiers nous avons nagés jusque l'île de Vérivage...
La fatigue à faillit m'avoir pendant que je nageais, mais je suis encore vivant.
Aphykit est d'ailleurs une très bonne nageuse ! elle nous a de loin distancée.
Une fois à l'eau j'ai du faire comprendre Mav qu'il fallait que tout mon équipage soit réunit pour avoir accès au Novia.
En arrivant sur l'île nous sommes montés en haut de la tour où nous avons eu la joie de découvrir un autre groupe arrivé plus tôt.

Mais même arrivé là haut Mav n'était pas prédisposé à garder son calme...
Il est tombé de la tour... trop près du bord il a glissé et c'est écrasé plus bas... mais il faut croire que la folie qui l'habitait le protégeait.
Il a ensuite voulut piquer une tête dans l'eau en sautant du haut de la tour... mais Dame Lylouh l'en a empêchée à temps.

Peu de temps après les différents groupes arrivèrent et mon ami retrouva ses esprits.
Il parla d'ailleurs d'un parchemin qu'il avait trouvé... La Garde Draconique à prit le parchemin pour l'étudier et comprendre le mystère qu'il cache.
Une dure soirée...
Et dire que moi et Peluche avions un diner en tête à tête ce soir là... *soupire*

Abbathor, nain marchand.

(hrp récit de Klembarald)

Ceci est un morceau de parchemin , surement par la structure du récit arraché à un journal. L’écriture y est soignée malgré une encre de mauvaise qualitée qui ne casse de baver à plusieurs endroits.

A l’orée d’une soirée tranquille.

Ha que je ne l’ai pas vu venir. Nous étions tous à la taverne de Bois d’Argent en train de boire et discuter, une soirée franche et agréable où nombres de membres de la Garde était. Tous y allait de son mot ou de sa rumeur. Ha cette vieille harpie d’Athma a vraiment pas changé! Mais c’est une des rares à ne pas se soumettre à cette foutue langue de bois, je suis sur qu’il doit lui rester une once de beauté au fond de a pierre froide qui lui fait office de cœur. Enfin tout ca, c’était bien du détail, car Leyah vint vite nous trouver. Mav avait un problème. Et quel problème! Nous voila alors parti à dos de montures, sale bête d’ailleurs qui a eu l’idée de dresser ses bestiaux, pour retrouver Mav dans les Terres d’Ombrelune. Ha ca pour avoir un problème! Il en avait un problème le Mav. Il avait perdu complètement la raison. Qu’Est-ce qu’il est allé se perdre au milieu de cette minuscule ile? Ca j’en sais rien. Mais il était là avec une dague à menacer quiconque s’approchait de lui. Bref il fallait le soigner vue le refus d’un coup dans la gamelle pour le raisonner. Alors nous voici parti à la recherche d’une pierre de braise qui doit être assemblé à un calice pour en laisser exploiter tout son potentiel.
L’ile de Braise. Une sacrée jungle, plutôt joli bien que les cités Kelari ne valent pas l’architecture naine. La pierre y est humide et couverte de lierre, loin de netteté des notre. Mais l’architecture naine est bien trop compliqué pour ce peuple emplumé. La promenade était agréable, nous avancions dans l’ombre des grands arbres à l’abri de la chaleur du soleil quand nous nous approchâmes du volcan.
Par la sainte-mère de Barhalt ce qui nous attendait à l’intérieur est mille fois pire. Même la chaleur des Forge n’atteint pas un tel degré. Ha si vous pensiez avoir vu l’antre du mal avec l’œil de Regulos alors je vous jure que ce n’est qu’une pauvre illusion à coté de ce lit de magma. Ca pète, ca rugit, ca bout de partout. Entres corniches de lave durcie et bain de magma il est difficile d’avancer tout en devant supporter une chaleur très pesante. Je ne saurai dire la hauteur de ce cratère, mais tout est tellement énorme que je ne saurai retranscrire les dimensions. Moi qui suis Pyromancien, je peux avouer que ce cratère n’a rien de naturel, je le sens. Quelquechose dort en son sein, quelque-chose qui de si puissant qu’il en pleure des flots de lave. Combien de temps avons-nous couru dans cet antre infernal? Je ne sais plus. Mais nous avons cherché cette foutue pierre sans arret. Jusque dans le moindre recoin nous nous sommes engouffré. Puis enfin nous l’avons trouvé, un gros cristal deux fois comme moi avec cette cinglée de Kelari qui le prier dans une sorte de ferveur blasphematoire. Qui a idée d‘idolatrer et de prier de tels puissances obscures? Ca fait froid dans le dos, ou plutôt chaud dans ce cas là. Après un coup de masse sur la tête de cette Manthousa, Mère Therousa…Bha je sais plus. Il nous a été possible de lui « emprunter », en même temps elle était tombée dans un sommeil si profond que je ne puis dire si aujourd’hui elle s’est reveillée. Alors très vite nous sommes reparti, sans même avoir le droit a un peu de repos et une bonne bière fraiche, en m’y reprendra plus de repartir avec ce Valfaras, le roux. Il a des vers au cul lui a courir partout comme ca.
Nous avons ensuite rejoint la tour de l’œil de Santic pour accomplir l’incantation nécessaire pour enfin redonner un peu de santé à Mav et surtout clore cette chaude soirée.
Ps: Haaa Valaya, quelle grande Dame. Je me languis de repasser une soirée en sa compagnie, ses mots justes et son regard plein d’espoir est le meilleur des appels à la victoire. Je crois que…Bah non rien! Garde ca pour toi journal!