Reijin Dasilbuc et la Boîte de Kelora

Prologue : Une nuit sans fin


C'étais un soir de pleine lune, à Meridian... Reijin Dasilbuc, fils de Nihilus et de Misha Dasilbuc, arpentait les rues sans buts apparents. Il portais alors une sorte de petit coffret enchaîné à sa ceinture, il marchais silencieusement, ses deux épées attachées dans le dos. Avançant pas à pas vers ce qui semblait être une vieille cabane abandonnée; à l’extérieur de la ville, il semblait plus agité qu'à la normale. Il n'y avait personne dans les rues, mis à part les gardes à qui il avais déjà fait affaire à plusieurs reprises, baissant légèrement la tête sous leurs regards.


Une fois arrivée devant la cabane, il retira son masque, laissant apparaître un visage jeune, mais pourtant rongé par la fatigue, son tatouage luisant à la lumière de la lune. Une femme vint enfin après quelques minutes d'attente, une Kelari, aux longs cheveux blancs, portant une robe de clerc, s'aidant d'un bâton de bois pour marcher. Il la salua gracieusement, et celle-ci posa sa main sur son front, avant de sourire et de l'enlacer tendreusement.


- Mon fils... L'heure est enfin arrivée... Ta quête doit commencer dès ce soir... Le Secret que notre famille garde depuis des décénies ne doit pas tomber entre de mauvaises mains, tu dois le mettre en lieux sûrs.


- Je le ferais, mère, au péril de ma vie si il le faut... Je suis prêt à partir dès que vous me l'ordonnerez.


- Je le sais mon fils... Depuis des années, tu suis l'entrainement de notre famille en attente de ce moment... Part mon fils, et surveille tes arrières... Et... Reviens nous en vie.


- Oui, mère...


Sur ces mots, Reijin posa son masque sur sa tête, alors que sa mère, Misha, lui remit un objet enroulé dans un morceau de soie blanche. Il ouvrit le coffret à sa ceinture, et déposa doucement l'objet à l’intérieur, avant de le refermer et de remettre la clé à son cou. Puis, il pris une longue bouffée d'air, et pris le chemin quittant Meridian, sans se retourner, marchant fièrement vers la première étape de son périple, les champs de pierre.